Lorsqu’on contracte un prêt immobilier, l’assurance emprunteur est une composante essentielle. Elle offre une sécurité tant pour l’emprunteur que pour le prêteur en couvrant les risques liés à l’incapacité de remboursement du prêt due à divers aléas de la vie. Bien choisir cette assurance peut représenter des économies substantielles sur le coût total du crédit. Cet article détaillé vous guidera à travers les différentes dimensions à considérer pour faire un choix éclairé.
Les différents types de garanties d’une assurance emprunteur
Les garanties couvertes par une assurance emprunteur varient mais sont souvent regroupées en trois grandes catégories principales : la garantie décès, la garantie invalidité et la garantie perte d’emploi. Chaque type de garantie joue un rôle distinct dans la protection de l’emprunteur et du prêteur :
La garantie décès
La garantie décès est la plus fondamentale. En cas de décès de l’emprunteur, cette garantie permet le remboursement intégral ou partiel du capital restant dû. Cela évite que les héritiers se retrouvent avec le poids financier du prêt.
Les garanties invalidité
Il existe plusieurs formes de garanties invalidité : L’IPT (Incapacité Permanente Totale) couvre l’invalidité rendant impossible toute activité rémunérée. La PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) intervient lorsqu’un emprunteur ne peut plus travailler et nécessite l’assistance d’une tierce personne pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne. La couverture ITT (Incapacité Temporaire de Travail) concerne les situations où l’emprunteur est temporairement incapable de poursuivre son activité professionnelle suite à un accident ou une maladie.
La garantie perte d’emploi
La garantie perte d’emploi ou chômage prend en charge tout ou partie des échéances de prêt pendant la période d’inactivité involontaire de l’emprunteur. Cette garantie peut être soumise à diverses conditions comme la durée maximale d’indemnisation.
Les facteurs influençant le tarif de l’assurance emprunteur
Le coût d’une assurance emprunteur dépend de plusieurs variables. Le tarif n’est pas fixé arbitrairement mais repose sur un ensemble de critères spécifiques. Ces critères permettent de calculer le risque potentiel pour l’assureur. Les principaux facteurs qui entrent en jeu sont :
Pour obtenir une assurance emprunteur moins chère, il est essentiel de bien comprendre ces différents éléments.
L’âge de l’emprunteur
L’âge est un facteur primordial car il influence directement le risque de survenue des incidents couverts par l’assurance. Plus l’emprunteur est âgé, plus le taux de l’assurance tend à augmenter. On observe souvent une différence notable dans les tarifs proposés aux jeunes emprunteurs comparativement aux profils plus âgés.
Le montant et la durée du prêt
Le montant du prêt et sa durée jouent également un rôle important. Un prêt de grande envergure sur une longue période implique un risque accru pour l’assureur, ce qui se reflète généralement dans le tarif proposé..
Une autre variable clé est la durée du prêt. Une assurance sur une durée étendue peut engendrer des tarifs plus élevés propulsée par la probabilité croissante d’occurrence d’un incident assuré au fil du temps.
Profession et état de santé
professions présentent des risques accrus (travail en hauteur, exposition à des produits dangereux). Les assureurs considèrent ces éléments lors de l’évaluation des tarifs..
L’état de santé est évalué via un questionnaire médical voire des examens de santé complémentaires. De nombreuses compagnies ajustent leurs tarifs en fonction du profil médical de l’assuré, cherchant à minimiser leur risque global.
Comment comparer efficacement les offres d’assurance emprunteur
La comparaison des offres d’assurance emprunteur est une étape primordiale pour dénicher le contrat idéal. Voici quelques points à considérer pour effectuer une analyse approfondie :
Utiliser un simulateur en ligne
Des sites spécialisés proposent des outils de simulation d’assurance emprunteur permettant de comparer rapidement plusieurs offres en fonction de vos besoins spécifiques. En fournissant des informations telles que le montant du prêt, l’âge et les détails personnels, ces simulateurs offrent une vue globale des meilleures options disponibles sur le marché.
Analyser les exclusions et limitations
Avant de signer un contrat d’assurance, lire attentivement les clauses concernant les exclusions et limitations est fondamental. Certaines polices peuvent exclure des pathologies préexistantes ou limiter les indemnisations dans certaines situations comme les sports extrêmes ou voyages à l’étranger.
Les exclusions concernent souvent des situations spécifiques non couvertes alors que les limitations imposent des plafonds d’indemnisation. Examiner ces éléments permet d’éviter des mauvaises surprises en cas de sinistre.
Vérifier les délais de carence et de franchises
Les délais de carence correspondent à la période durant laquelle aucune prise en charge n’est effective après la souscription de l’assurance. Ils varient selon les contrats et peuvent significativement impacter la couverture effective.
La franchise représente la somme restant à la charge de l’assuré en cas de sinistre avant que l’assurance n’intervienne. Comparer ces termes entre différentes polices permet de choisir celle offrant la meilleure couverture effective dès le début du contrat avec un reste à charge minimum pour l’assuré.
La délégation d’assurance : Une option avantageuse
Depuis la mise en place de lois facilitant la délégation d’assurance, les emprunteurs ne sont plus obligés d’accepter l’offre de leur banque. Ils peuvent opter pour une assurance externe souvent moins onéreuse. Mais cette démarche implique certains impératifs :
Connaitre la loi Lagarde
Promulguée en 2010, la loi Lagarde permet aux emprunteurs de choisir librement leur assurance à condition que l’offre choisie présente des garanties équivalentes à celles proposées par l’établissement prêteur. Cette disposition favorise une concurrence saine et permet de trouver des assurances personnalisées correspondant aux besoins précis de chaque emprunteur.
Comprendre la loi Hamon
La loi Hamon, introduite en 2014, facilite la résiliation de son contrat actuel durant les 12 premiers mois suivant la signature de l’offre de prêt. Changer ainsi permet à l’emprunteur de bénéficier de tarifs plus compétitifs sans s’engager immédiatement. Pour résilier son contrat, l’emprunteur doit fournir à sa banque une nouvelle assurance offrant des garanties similaires. L’établissement bancaire se réserve le droit de valider ou refuser la substitution en fonction de l’équivalence de garanties offerte par le nouveau contrat.
En conclusion, choisir son assurance emprunteur requiert une attention particulière à divers critères tels que les garanties offertes, le tarif associé, et les spécificités propres à chaque profil d’emprunteur. Prendre le temps de comparer et comprendre les offres disponibles permettra d’assurer une couverture optimale tout en optimisant les coûts associés. Le recours à des outils en ligne et la connaissance des lois facilitant la délégation d’assurance offrent des leviers supplémentaires pour faire un choix éclairé et avantageux.